Écrit par 10 h 58 min 2010, Scènes/Live

Biolay au Casino de Paris : douloureux dedans, délicieux pourtant.

 

Benjamin Biolay - Casino de ParisPhotos avec l’aimable autorisation de Soul Kitchen

Benjamin Biolay s’est produit le vendredi 5 février, pour la seconde fois au Casino de Paris, donnant ainsi le coup d’envoi d’une longue tournée de plusieurs mois. Le succès de son dernier album, La Superbe, montre à quel point il était attendu. C’était pour moi, une grande première de le voir en concert, deux ans après avoir découvert ce grand poète.

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Après une première partie (Alka) plutôt fade, sans relief, le spectacle s’ouvre sur un texte de Rainer Maria Rilke, Pour un seul vers, expliquant la nécessité d’avoir vécu, avant d’écrire.
Benjamin entre en scène, élégant, tout de noir vêtu, et semble avoir la pêche. Des musiciens l’accompagnent, tout aussi distingués. Un piano à queue et une harpe surplombent la scène.
Durant deux heures il interprétera des chansons de tous ses albums, privilégiant tout de même celles de La Superbe. Beaucoup de ses chansons sont noires, montrant un homme bousculé, qui n’est pas sorti indemne de certaines épreuves : Tout ca me tourmente, Night Shop et Même si tu pars, qui m’aura fait verser ma première, et pas dernière, larme de la soirée.

Benjamin Biolay - Casino de Paris

Des chansons pop, feront bouger le Casino, à l’image de Si tu suis mon regard (aux influences 80’s), Qu’est-ce que ça peut faire (tube incontournable de son précédent album Trash Yéyé). On retrouve aussi Dans la Merco Benz, rebaptisée SarkoBenz le temps d’un soir, où il en profitera même pour nous jouer quelques notes de trompette.
Il sait aussi capter l’attention en reprenant une chanson de Julien Clerc, Les Séparés au piano. Il en profitera pour jouer Les Cerfs-volants, tube de la première heure qui l’a révélé au grand public en 2001. Ton Héritage, présent sur son dernier album et dédiée à sa fille (qui au passage préfère Boom Boom Pow des Black Eyed Peas), aura fait couler quelques larmes des 1 500 personnes présentes dans la salle.

Benjamin Biolay - Casino de Paris

Gesa Hansen, vient le rejoindre sur scène, le temps d’interpréter le titre qui porte le nom de son dernier album.
Le point d’orgue de cette soirée, sera certainement A l’origine, où Benjamin a offert une prestation vocale et corporelle époustouflante, révélant un talent de comédien indéniable.

Le concert se termine par trois rappels (un quatrième n’aurait pas été de trop), qui mélangent chansons d’hier et d’aujourd’hui : Négatif (vidéo à voir ici), extrait de l’album du même nom, et Padam où le public l’a ovationné à chaque refrain, lui, qui attendait en vain, que le monde entier l’acclame, qu’il lui déclare sa flamme, dans une orgie haut de gamme. C’est désormais chose faite.

Pour finir la soirée en beauté, Jeanne Cherhal est entrée sur scène, où avec Benjamin, ils ont décrit le temps d’une chanson, la destruction d’un couple par le quotidien, a coup de messages laissés sur post-it.

Un concert avec un Benjamin Biolay, souriant, qui semble avoir la pêche, mais dont nous, spectateurs, nous ne sommes pas ressortis indemnes.

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Last modified: 24 septembre 2014

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